Arman est un artiste sculpteur d’origine niçoise, naturalisé américain et mort en 2005. Il est connu pour ses accumulations d’objets ainsi que pour ses – non moins célèbres – colères. Son père, brocanteur et amateur d’art, initie le jeune Arman à l’art et à la musique, ce qui aura une influence sur la suite de sa carrière. D’ailleurs les instruments de musique ont une place de choix parmi ses œuvres. Il commence à peindre dès ses dix ans. Il étudie d’abord à l’École des Arts décoratifs de Nice, où il rencontre Yves Klein et enfin à l’École du Louvre. Arman appartient au courant des nouveaux réalistes, un groupe dont il est à l’origine avec César et Yves Klein notamment. L’artiste s’est intéressé au statut de l’objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et consommation. En 1959, Arman démarre ses fameuses « accumulations » d’objets. Il les fond dans du plexiglas, suivant une logique quantitative qui efface leur singularité. Si les accumulations renvoient une image de profusion, elles soulignent également le caractère périssable des produits dans une société d’abondance. Sa première exposition a lieu à New-York en 1961, où Arman vit désormais, même s’il revient régulièrement en Europe pour faire des expositions. En 1962, il commence ses « Combustions ». Ainsi, la destruction prend une place prépondérante dans ses œuvres, au même titre que l’accumulation. De nombreux expositions lui ont déjà été consacrées dans le monde telle qu’une retrospective au centre Pompidou en 2010. L’artiste a également investi les espaces publics de près d’une centaine de villes du monde en réalisant des œuvres monumentales.